Roses araignées à cinq pattes
qui toujours pendent à mes basques.
Quand fatigué de dans mes poches fourrées, Voyez ce qu’elles vont inventer :
Duvet et peau de sable, estran au flot des caresses maladroites, marine chevelure enlacée,
poissons invisibles au fil pécheur ;
aurore simple et sans trace.
Rougeurs, anfractuosités, marques et traces des chasses du temps, coquillages lacérants et mains sanglantes,
embrassades violentes, tendons écrasés,
sentes d’oracle en travers des paumes.
Aux mains perdues, aux tendresses disparues, aux ouvrages oubliés.
Au midi, outils raffinés, savoirs sublimes, terres érodées aux sentiers défrichés.
Noeud de Carrick, chaise et capucins, tisseuses noires des cordages rêches. Anguilles amoureuses au travers des forêts chatouilleuses,
liseuses du fil sylvestre.
Puissante poigne de mère dans le cou d’un enfant,
puissante poigne d’amante autour d’un sexe brûlant.
Fossiles raffinés, arthroses, arthrites et cartilagineuses détresses. Ceps de vigne enlacés, mains aux escarres cernées,
Branches ridées, rêves charnels.
Dextres calcifiées où pendent des pinceaux ficelés.
Crépuscule de racines nues, ombres lugubres des feuilles perdues.
Serres inutiles, inusitées,
Ongles vernis comme fanaux résignés,
baudruches avinées, pendants fardeaux,
cierges consumés à l’autel des sens.
Mains mures aux gestes sûrs que la mort ravit dans nos yeux apeurés.
Geo M