Nous sommes conviés à la grande Parade
où danse nos peines au pied des grands arbres.
Sur des airs souriants se bousculent les paroles,
Et son feu ardemment assourdi les silences.
On y avale des couleuvres
on y perce les abcès qui fourchaient les langues.
Nos démons éblouis
jardiniers délogés
délaissent fleurs et bosquets
de nos sourdes manies.
Nous somme conviés à la grande Parade,
Où les visages s’arment de rires
Rassemblant en grande croisade
Les malmenés silènes et satyres
Tout le monde doit s’y rendre
Portant haut ses désirs
Et si jamais il te plait
D’être de sombre humeur
Il te faudra rester muet
Qu’on ne te torde le coeur
Nous sommes conviés à la grande Parade
Qui piétinent nos coeurs indécis
Ecrasant les semis
De nos frêles escapades
Alors gardes toi bien
D’offrir tout tes secrets
Toutes tes serpes d’ombres
Qui taillent chaque éclats
De rires et de larmes
qui amollissent tes jambes.
Nous sommes conviés à la grande Parade
Qui de son sourire aux tranchantes émailles
Dévorent les broussailles
De nos monstres maussades
Et si hier le festin
Fut d’orgiaques paradis
Demain tu ne trouveras
Plus d’ami en ton sein
Entretenir le jardin
Où bercer ta folie
GÉO M