Sans armes

On croit rêver ses formes fluides suspendues entre deux eaux, suspendues en mer Ionienne. Des corps qui ne se ressemblent en rien mais qui s’assemblent sans peines, liés par les eaux d’une mère qui ne dit pas son nom.

Maman (amant), nous avons partagé, nos âmes ont pataugé, ta source ta source. J’y ai baigné sans armes (dans ta) gibecière de charme, dans nos denses transferts de larmes. Dans nos sphères il y a deux lames d’eau douce. Deux brousses. Une once de sensation, une ronce de sens en action, y m’en reste un zeste. J’y suis et j’essuie, mais cette fois je déploie mes membres (ils sont comme des) myxomycètes en foire. Je t’aime d’ambre. Ce mois de juillet tombe en ruine.

Texte 1 : Jean Kerszberg ; Photos 1 à 4 : Mathieu Laly

Texte 2 : Manon Blanc ; Photos 5 à 7 : Ilanah Marion